Ayant franchi la porte d'entrée, vos sinus se remplissent d'un mélange d'odeur de toute sorte, de vieille maison, ce qui a pour effet de vous ramener la mémoire sur des souvenirs enfouis de votre lointaine enfance. Sous vos pieds le bois craque avec insistance. Seule, la lumière du néon du dehors baigne l'entrée dans une atmosphère étrange ou les coins d'ombres se font oppressants. Vos pas vous mènent à la réception ou plutôt à une tablette située dans le bas d'une ouverture pratiquée dans une cloison qui vous sépare d'une pièce d'où ne filtre aucune lumière. Tendant l'oreille, vous discernez un ronflement régulier trahissant la présence du taulier. Jetant un coup d'œil autour de vous, vous ne trouvez pas de sonnettes, aussi vous toussez pour attirer l'attention. Le ronflement cesse, sans plus. Vous recommencez. Aussitôt un grommellement se fait entendre, suivit de pas lourds. Un homme petit et gras apparaît alors dans l'ouverture et allume une petite lampe au-dessus de son cahier. L'homme les yeux brouillés ne vous regarde pas et lance: "Oui?" Vous déclarez désirer une chambre. A ces mots, il relève la tête et s'étonne: "Vous êtes seul?" |